Sample alignment
Réglage de l'échantillon
En général, on peut considérer que
les réglages du monochromateur ainsi que du polariseur et de l’analyseur sont
fixes et ne doivent être modifiés que dans des conditions exceptionnelles. Les
opérations de réglage pour la mesure d’un échantillon sont les suivantes :
- Déterminer le zéro de l’axe 2q
qui va fixer la position absolue à partir de laquelle toutes les mesures
seront effectuées. Pour cela il suffit de déterminer la position 2q
qui maximise le flux du faisceau direct.
- S’assurer que sur toute la longueur du trajet
polariseur-analyseur il existe un champ guide suffisant (5 G est un
minimum). Cela est nécessaire pour conserver une bonne polarisation des
neutrons. Les problèmes de champ guide se posent en général dans
l’environnement de l’échantillon (champs de fuites importants, rotation du
champ trop rapide). Dans tous les cas il faut éviter l’existence de zéros
de champs qui dépolariseraient le faisceau. Au contraire il est tout à
fait possible de faire subir au faisceau de neutrons des rotations du
champ guide (vertical -> horizontal par exemple) à condition que les
gradients de champ ne soient pas trop importants afin que la rotation soit
adiabatique.
- Réglage des flippers. Ceux-ci peuvent en effet ne plus être réglés de façon
optimale si les champs extérieurs ont été modifiés. On allume un des
flippers. Le réglage est optimal si le flux mesuré en faisceau direct est
minimal car cela signifie qu’à la sortie du flipper on a maximisé le
nombre de neutrons " down ". Si l’on part d’une
situation très éloignée du réglage parfait, la première chose à faire est
de régler le courant dans la bobine vertical de telle sorte que le flux
détecté soit égal à la moitié du flux nominal. A cette position on a
annulé le champ à l’intérieur du flipper et le faisceau de neutrons est
totalement dépolarisé (la moitié des neutrons peut donc passer par
l’analyseur). Une fois le champ vertical annulé, il faut régler le courant
dans la bobine horizontale afin de faire effectuer aux neutrons une
précession de (2n+1)p. Il faut ensuite effectuer un réglage
similaire pour le deuxième flipper.
- Pour la mise en place de l’échantillon, il est toujours
commode d’utiliser un support absorbant (type cadmium). Dans le cas d’un
substrat assez absorbant (de type verre) cela n’est pas nécessaire. C’est
indispensable dans le cas d’un substrat de silicium.
- Alignement de l’échantillon. Placer l’échantillon dans le faisceau
direct et régler la translation de l’échantillon de telle sorte que le
faisceau direct soit atténué. Une première méthode assez grossière pour
effectuer le réglage en q de l’échantillon est de faire un scan
en q et de déterminer la position pour
laquelle on maximise le flux. Si on a pris le soin de prendre un support
absorbant, on obtient la position en q avec une
précision d’environ 0.2° en général. Il faut ensuite régler très
précisément la position en q. On place le détecteur dans une
position proche de la limite du plateau de réflectivité, mais il ne faut
surtout pas choisir une position hors du plateau de réflectivité totale,
car cela conduirait à des erreurs sur le réglage de q.
Les valeurs typiques à 0.4 nm sont de 0.4° à 0.6°.
On effectue ensuite une " rocking curve " (scan en q )
afin de maximiser le signal . La position en q
est définie par le maximum d’intensité de la rocking curve.
On peut ensuite itérer le processus
en effectuant successivement des réglages en q, translation et
en bascule.
En fonction de l’épaisseur de la
couche, il faut choisir le pas de la résolution angulaire. La limite de
résolution de l’appareil étant de 0.02°, l’épaisseur maximale que l’on peut
observer est d’environ 100 nm. Cela correspond à des pas de 10 millidegrés en q.
Dans le cas d’échantillons de
grande surface, il faut s’assurer que la largeur du faisceau est suffisante
pour éclairer tout l’échantillon. Si l’on ne souhaite pas une grande résolution
ou si on est limité par le flux, il est possible de modifier la divergence du
faisceau incident en changeant les fentes de collimation.
LABORATOIRE LEON BRILLOUIN
(CEA/CNRS) mise à jour : 06/11/2002